PEC press release
(en français après l’anglais)
PEC 2025 award goes to Kurdish journalist Perihan Kaya
Geneva, June 10, 2025 (PEC) The Press Emblem Campaign (PEC) prize for the Protection of
Journalists was awarded on Saturday to Kurdish refugee journalist Perihan Kaya, on the occasion of
the first edition of Presstival in Bienne (Switzerland).
Born in 1986 in Kars (eastern Turkey), Perihan Kaya began her career as a journalist at the Dicle
news agency (DİHA) and the Jinha women’s news agency (JINHA). She focused on sensitive topics
such as the Kurdish question, women’s and children’s rights, and became known for her courageous
reporting. She has also worked as a freelance journalist and platforms in Turkey. Today, she is the
general coordinator of Podcastkurdi.
As a result of her journalistic activities and publications on social networks, she has faced numerous
legal proceedings in Turkey. In 2005-2006, she was imprisoned for 8 months. In 2021, she was
sentenced to 1 year and 3 months in prison for “organizational propaganda” and 11 months and 20
days for “insulting the president”.
In 2022, faced with trials and convictions, she was forced to leave her country. She fled to
Switzerland in August 2022 and is now trying to rebuild her life in Geneva. “As a Kurd, a woman
and a journalist, I have paid a heavy price for the truth: arrests, prison, exile. But I continue to
fight,” said Perihan Kaya, thanking PEC for awarding her the prize.
“Being here today is both a joy and a sadness, as I would have preferred to receive this award in my
own country, pursuing my professional career,” she added.
“We Kurdish journalists write the existence of a people. We try to make visible the unrecognized
language, the repressed identity, the ignored suffering of a stateless people.
In
Rojava, Hewlêr,
Şengal, Qandil, Mahabad or Diyarbakır…”, explained Perihan Kaya, recalling that three Kurdish
journalists have been killed since the start of the
year
Nazim Daştan, Aziz Köylüoğlu and Cihan
Bilgin, in Rojava and Southern Kurdistan.
“Perihan Kaya is yet another example of the many journalists forced into exile to flee repression
and violence in their countries,” said PEC President Blaise Lempen. “We have a duty to support
them,” he said at the award ceremony.
“The Kurds are forgotten by the international community. They have experienced war in Iraq, Syria,
eastern Turkey and Iran. Kurdish journalists have taken and continue to take great risks to inform
us”, stressed the PEC President.
Worldwide, the safety of journalists continues to deteriorate. Last year, a record
number of
179
journalists were killed, half of them in Gaza, and this year, in just over five months, almost 80
media workers have paid for their profession with their lives.
The Prize for the Protection of Journalists has been awarded annually since 2009 by PEC, an
independent NGO based in Geneva since 2004 and in consultative status with the UN. The previous
winner in 2024 was Palestinian journalist Iyad Alasttal from Gaza, a refugee in France.
For further information, speeches and photos:
www.pressemblem.ch/pec-award
Communiqué PEC
Le prix PEC 2025 décerné à la journaliste kurde Perihan Kaya
Genève, 10 juin 2025 (PEC) Le prix de la Presse Emblème Campagne (Press Emblem Campaign
PEC) pour la Protection des Journalistes a été décerné samedi à la journaliste kurde réfugiée en
Suisse Perihan Kaya, à l’occasion de la première édition du Presstival à Bienne (Suisse).
Née en 1986 à Kars (Turquie orientale), Perihan Kaya a commencé sa carrière de journaliste à
l’agence de presse Dicle (DİHA) et à l’agence de presse féminine Jinha (JINHA). Elle s’est
concentrée sur des sujets sensibles tels que la question kurde, les droits des femmes et des enfants et
s’est fait connaître par ses reportages courageux. Elle a également travaillé en tant que journaliste
indépendante pour divers journaux et plateformes en Turquie. Aujourd’hui, elle est la
coordinatrice générale de Podcastkurdi.
En raison de ses activités journalistiques et de ses publications sur les réseaux sociaux, elle a fait
face à de nombreuses poursuites judiciaires en Turquie. En 2005-2006, elle a été emprisonnée
pendant 8 mois. En 2021, elle a été condamnée à 1 an et 3 mois de prison pour « propagande
d’organisation » et à 11 mois et 20 jours pour « insulte au président ».
En 2022, face aux procès et aux condamnations, elle a été contrainte de quitter son pays. Elle
s’est réfugiée en Suisse en août 2022 et tente aujourd’hui de reconstruire sa vie à Genève.
« En tant que Kurde, femme et journaliste, j’ai payé un lourd tribut pour la vérité : arrestations,
prison, exil. Mais je continue à me battre », a déclaré Perihan Kaya en remerciant la PEC de lui
avoir accordé ce prix.
« Être ici aujourd’hui est à la fois une joie et une tristesse, car j’aurais préféré recevoir ce prix dans
mon propre pays, en poursuivant ma carrière professionnelle », a-t-elle ajouté.
« Nous, journalistes kurdes, écrivons l’existence d’un peuple. Nous essayons de rendre visibles
la langue non reconnue, l’identité réprimée, les souffrances ignorées d’un peuple sans État. À
Rojava, Hewlêr, Şengal, Qandil, Mahabad ou Diyarbakır…», a expliqué Perihan Kaya, en
rappelant que trois journalistes kurdes ont été tués depuis le début de l’année Nazim Daştan,
Aziz Köylüoğlu et Cihan Bilgin, à Rojava et au Kurdistan du Sud.
« Perihan Kaya est un exemple de plus de ces nombreux journalistes contraints de s’exiler pour fuir
la répression et la violence dans leur pays », a déclaré le président de la PEC Blaise Lempen. «Nous
avons le devoir de les soutenir», a-t-il dit lors de la remise du prix.
«Les Kurdes sont des oubliés de la communauté internationale. Ils ont connu la guerre en Irak, en
Syrie, dans l’est de la Turquie, en Iran. Les journalistes kurdes ont pris et continuent de prendre de
grands risques pour nous informer», a souligné le président de la PEC.
Au niveau mondial, la sécurité des journalistes continue de se détériorer. L’an dernier, un record de
179 journalistes ont été tués, dont la moitié à Gaza, et cette année, en un peu plus de cinq mois, près
de 80 travailleurs des médias ont payé de leur vie leur profession.
Le Prix pour la Protection des Journalistes est décerné chaque année depuis 2009 par la PEC, ONG
indépendante basée à Genève depuis 2004 et dotée du statut consultatif à l’ONU. Le précédent
lauréat a été en 2024 le journaliste palestinien de Gaza Iyad Alasttal, réfugié en France.
Pour plus d’infos, discours, photos :
www.pressemblem.ch/pec-award